L’industrie horticole du Kenya devrait connaître un essor considérable grâce à la remise d’équipements d’analyse modernes d’une valeur de 152 millions de shillings kenyans au Service d’inspection phytosanitaire du Kenya (KEPHIS). Cet investissement, réalisé dans le cadre du programme REDIT (Regional Economic Development for Investment and Trade) financé par le Haut-Commissariat britannique à Nairobi par l’intermédiaire de TradeMark Africa (TMA), renforcera la capacité du Kenya à respecter les normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) mondiales et à garantir un accès continu aux principaux marchés d’exportation.
Selon la Banque centrale du Kenya, le pays a exporté 216 429 tonnes de produits horticoles d’une valeur de 309,4 millions de dollars, consolidant ainsi sa place parmi les principales sources de devises étrangères du Kenya. Cependant, les exportateurs continuent d’être confrontés à des problèmes liés aux résidus de pesticides, à la contamination microbienne et à la longueur des procédures de test, qui font grimper les coûts et augmentent le risque de rejet par le marché. Les équipements modernes, fournis dans le cadre du programme REDIT, permettront d’améliorer le débit d’analyse des échantillons de 60 % et de réduire les délais d’exécution de 50 %. Cette capacité accrue facilitera le dédouanement plus rapide des produits horticoles, réduira les coûts et renforcera la confiance des marchés importateurs dans la sécurité des produits kenyans.
Lors de la cérémonie de remise, Daniel Wilcox, Conseiller économique à la Haute Commission britannique à Nairobi, a déclaré : « Le Royaume-Uni et le Kenya travaillent ensemble pour donner aux entreprises kenyanes et internationales ce dont elles ont vraiment besoin : la confiance. Cet équipement permettra d’accélérer les délais de dédouanement, de réduire les coûts liés aux retards et aux tests, et, en fin de compte, de contribuer à la croissance de nos économies. Le Royaume-Uni et le Kenya vont loin et vont ensemble. »
La remise de cet équipement de laboratoire vise à lever l’un des obstacles les plus persistants aux exportations kenyanes, à savoir la difficulté de répondre aux exigences strictes en matière de sécurité et de qualité alimentaires sur des marchés tels que le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Lillian Mwai, Directrice nationale pour le Kenya chez TradeMark Africa, a déclaré : « En équipant le KEPHIS de systèmes d’analyse avancés, nous renforçons la capacité du Kenya à fournir des évaluations de conformité plus rapides et plus fiables. Cela soutient directement notre stratégie en tant que TMA, qui consiste à réduire le coût des échanges commerciaux, à élargir l’accès aux marchés et à améliorer la compétitivité des exportations africaines. Pour le Kenya, cela renforce sa réputation de fournisseur fiable de produits sûrs et de haute qualité et s’inscrit dans le cadre de nos efforts plus larges visant à stimuler la croissance tirée par les exportations. »
Le professeur Theophilus M. Mutui, Directeur général de KEPHIS, a déclaré : « En tant qu’Organisation nationale de protection des végétaux (ONPV) du Kenya, KEPHIS joue un rôle stratégique dans la protection de la santé des végétaux et la garantie que les intrants et les produits agricoles répondent aux normes nationales et internationales. Notre mission est de garantir à nos partenaires commerciaux que les produits kenyans sont sûrs, conformes et de la plus haute qualité. Les équipements d’analyse modernes fournis dans le cadre du programme REDIT amélioreront nos délais d’exécution, élargiront la gamme de tests que nous pouvons effectuer et renforceront la confiance dans la conformité du Kenya aux exigences sanitaires et phytosanitaires mondiales. Cet investissement renforce la vision d’excellence de KEPHIS en matière de santé végétale et d’assurance qualité, aide les agriculteurs et les exportateurs à accéder à des marchés à forte valeur ajoutée et contribue à l’objectif du pays de parvenir à la sécurité alimentaire et d’améliorer la sécurité des échanges commerciaux. »Clement Tulezi, Directeur général du Kenya Flower Council, a ajouté : « Pour les produits frais du Kenya, la perception sur les marchés mondiaux est aussi importante que la production. En effet, les acheteurs veulent avoir l’assurance que les produits qui leur parviennent sont sûrs, conformes et de la plus haute qualité. Ce nouvel équipement nous permet d’étayer notre discours avec des données, en apportant la preuve, et non pas seulement des promesses, que les exportations kenyanes répondent aux exigences sanitaires et phytosanitaires internationales. Grâce à ces investissements, nous pouvons rassurer des marchés tels que le Royaume-Uni et l’Union européenne, renforcer notre compétitivité et positionner le Kenya comme un fournisseur fiable de produits horticoles. » L’amélioration de la conformité SPS devrait permettre de réduire les taux de rejet, d’aider les exportateurs à garantir que les produits frais respectent les limites maximales de résidus et autres seuils réglementaires, et de protéger les emplois tout au long de la chaîne de valeur horticole.
