République-Unie de Tanzanie, Zanzibar, 25 juin 2024 : Le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en partenariat avec la Fondation Mastercard et TradeMark Africa (TMA), a annoncé un programme de pêche de quatre ans qui sera mis en œuvre dans sept pays afin de créer plus de 240 000 opportunités d’emploi et de stimuler le commerce du poisson et des produits de la pêche d’environ 100 millions de dollars d’ici 2028. Le programme « Autonomisation économique des femmes et des jeunes dans le secteur de la pêche » renforcera la participation des femmes et des jeunes dans le secteur de la pêche, conformément au Protocole adopté par la ZLECAf sur les femmes et les jeunes dans le commerce. Cette annonce a été faite lors de la 14ème réunion du Conseil des ministres en charge du commerce à Zanzibar.
Le programme est conçu pour répondre aux défis structurels auxquels les femmes et les jeunes sont confrontés lorsqu’ils participent à la chaîne de valeur de la pêche. Il offrira des formations, facilitera l’accès aux marchés et aux financements, catalysera les liens de la chaîne d’approvisionnement, créera des solutions numériques, simplifiera les régimes commerciaux, améliorera la conformité aux normes et permettra un accès rationalisé aux marchés transfrontaliers.
Le programme est l’aboutissement d’un travail entre le Secrétariat de la ZLECAf et la Fondation Mastercard. Ce travail a commencé avec l’élaboration de la stratégie du secteur privé de la ZLECAf, où les chaînes de valeur prioritaires ont été identifiées pour stimuler le commerce et la production intra-africains. TradeMark Africa mettra en œuvre le programme au profit des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, en République démocratique du Congo (RDC), en Zambie, au Nigeria et dans certains États insulaires.
Le secteur de la pêche en Afrique joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire et le bien-être économique de millions de ménages, selon la Banque mondiale, l’industrie emploie au moins 12 millions de personnes. La majorité d’entre elles seraient des femmes impliquées dans la transformation, la commercialisation et les processus post-récolte.
Bien que la ZLECAf présente une opportunité de marché préférentiel unifié, les femmes et les jeunes risquent de ne pas bénéficier automatiquement de ces perspectives s’ils ne sont pas soutenus de manière adéquate.
Selon S.E. Wamkele Mene, « La ZLECAf offre d’énormes possibilités, tout en encourageant l’entrepreneuriat et la création d’emplois sur un marché de 1,4 milliard de personnes. Le Protocole de la ZLECAf sur les femmes et les jeunes dans le commerce a été élaboré pour favoriser un développement économique inclusif en éliminant les obstacles au commerce pour les femmes et les jeunes en Afrique. Nous sommes heureux, a-t-il ajouté, que le programme s’aligne sur notre vision, qui est d’amener ce groupe marginalisé à participer à l’augmentation du commerce intra-africain dans le cadre de la ‘création d’un marché africain unique’ afin d’assurer la prospérité de tous les Africains. Nous encourageons les bénéficiaires potentiels à profiter de ce programme ».
La Directrice générale adjointe de TMA, Mme Allen Sophia Asiimwe, a fait remarquer que « le lancement de ce programme est une étape importante dans notre soutien au commerce inclusif, à l’autonomisation économique et à la création d’emplois durables pour les femmes et les jeunes dans le secteur de la pêche en Afrique. S’attaquer aux obstacles structurels propres aux femmes et aux jeunes dans la chaîne de valeur du poisson est une nécessité essentielle qui vise à améliorer la participation et la compétitivité des participants au programme dans le secteur. Grâce à cet effort de collaboration, le secteur sera mieux positionné en tant que voie de croissance économique, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté en Afrique ».
Daniel Hailu, Directeur exécutif des programmes panafricains à la Fondation Mastercard, a ajouté que « ce programme a le potentiel de catalyser des opportunités de travail dignes et épanouissantes pour les jeunes hommes et femmes, de favoriser le commerce intra-africain et de contribuer à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Ensemble, a-t-il conclu, nous posons les bases d’un avenir plus équitable et durable pour tous ».
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À propos de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l’un des projets phares de l’Agenda 2063 « l’Afrique que nous voulons » et est entrée en vigueur le 30 mai 2019. Il s’agit d’un accord commercial de grande ambition, qui vise à réunir les 55 États membres de l’Union africaine, couvrant un marché de plus de 1,4 milliard de personnes, avec un champ d’application complet qui inclut des domaines critiques de l’économie africaine, tels que le commerce numérique et la protection des investissements, entre autres. En éliminant les obstacles au commerce en Afrique, l’objectif de la ZLECAf est de stimuler de manière significative le commerce intra-africain, en particulier le commerce dans la production à valeur ajoutée et le commerce dans tous les secteurs de services de l’économie africaine, avec un potentiel de 52,3 pour cent.
À propos de TradeMark Africa
TradeMark Africa (TMA), anciennement TradeMark East Africa, est une organisation africaine d’aide au commerce de premier plan, créée en 2010, dans le but de développer le commerce intra-africain et d’accroître la part de l’Afrique dans le commerce mondial, tout en contribuant à rendre le commerce plus favorable aux pauvres et plus durable sur le plan environnemental.
TMA fonctionne sur une organisation à but non lucratif financée par la Belgique, la Fondation Bill & Melinda Gates, le Canada, le Danemark, l’Union européenne, la Finlande, la France, l’Irlande, la Fondation Mastercard, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique. TMA travaille en étroite collaboration avec les organisations intergouvernementales régionales et continentales, les gouvernements nationaux, le secteur privé et la société civile.
Depuis sa création, TMA a permis des gains substantiels pour le commerce et l’intégration économique régionale en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique, notamment une réduction de 16,5 % du temps de transit des marchandises sur le Corridor Nord de Mombasa à Bujumbura, et une réduction de 70 % en moyenne du temps nécessaire pour traverser les postes de contrôle juxtaposés sélectionnés. TMA a officiellement lancé sa réorientation et sa nouvelle image de marque à l’échelle continentale en Afrique de l’Ouest en janvier 2023, le Ghana étant le premier pays d’opérations dans la région.
En 2022, TMA a créé une société de financement catalytique – Trade Catalyst Africa – qui pilotera des projets commercialement viables pour créer des infrastructures commerciales (physiques et numériques) et améliorer l’accès au financement du commerce pour les petites et moyennes entreprises (PME).
Le siège social de TCA et de TMA se trouvent à Nairobi, au Kenya. Les bureaux sont situés au Secrétariat de la CAE – Arusha, Burundi, République démocratique du Congo, Djibouti, Éthiopie, Ghana, Malawi, Rwanda, Somaliland, Tanzanie et Ouganda, avec des activités au Mozambique, au Soudan du Sud et en Zambie. Pour plus d’informations, veuillez consulter le www.trademarkafrica.com
À propos de la Fondation Mastercard
La Fondation Mastercard est un organisme de bienfaisance canadien enregistré et l’une des plus grandes fondations au monde. Elle travaille avec des organisations visionnaires pour faire progresser l’éducation et l’inclusion financière afin de permettre aux jeunes de l’Afrique et des communautés autochtones du Canada d’accéder à des emplois dignes et épanouissants. Elle a été créée en 2006 grâce à la générosité de Mastercard lorsque celle-ci est devenue une société publique. La Fondation est une organisation indépendante, distincte de la société, qui compte des bureaux à Toronto, Kigali, Accra, Nairobi, Kampala, Lagos, Dakar et Addis-Abeba. Ses politiques, ses activités et ses décisions en matière de programme sont déterminées par son propre conseil d’administration et son équipe de direction.