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PUBLISHED ON August 2nd, 2024

L’Afrique fait un grand pas en avant avec le nouveau protocole sur le commerce numérique

Au début de l’année, les chefs d’État africains se sont réunis pour le sommet annuel de l’Union africaine et ont approuvé le nouveau protocole sur le commerce numérique (le “protocole numérique”) sous les auspices de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).  L’approbation du protocole numérique de la zone de libre-échange continentale africaine est une étape cruciale pour les nations africaines, leurs citoyens, le secteur privé et les autres parties prenantes dans le développement continu de l’Afrique en tant qu’acteur de l’économie mondiale.

Le protocole vise à soutenir le commerce numérique à l’échelle du continent et à aider les pays africains et le continent dans son ensemble à participer pleinement à l’économie numérique de demain en harmonisant les règles, les normes et les pratiques. L’urgence et la rapidité avec lesquelles le protocole numérique a été élaboré, négocié et approuvé constituent un modèle de diplomatie continentale.

Le protocole numérique s’applique à tous les États africains qui l’ont signé et couvre tous les secteurs. Toutes les parties à l’accord doivent se conformer au protocole numérique dans un délai de cinq ans. Les principaux domaines abordés sont l’amélioration de l’accès au marché, la facilitation du commerce numérique, le renforcement de la gouvernance des données, la promotion de la confiance et de la transparence des entreprises et des consommateurs, l’amélioration de l’inclusion numérique et de l’alphabétisation, la lutte contre les technologies émergentes telles que l’IA et le renforcement des capacités à l’échelle du continent afin de participer pleinement à l’économie numérique mondiale.    

En se concentrant sur l’amélioration du commerce entre les pays africains et, en tant que marché mondial africain combiné, le protocole tente spécifiquement de s’attaquer à certains obstacles connus aujourd’hui, tels que la capacité à déplacer des données, des produits et services numériques, et des paiements numériques à travers les frontières nationales en Afrique. Le protocole accorde une attention particulière à la mise en place d’une infrastructure et de réglementations modernisées et harmonisées en matière de paiements numériques, qui permettent aux Africains de faire plus facilement des affaires avec d’autres Africains.

Le protocole ouvre la voie à la multiplication des centres de données africains et au développement de l’informatique en nuage, encourage l’alphabétisation numérique et le développement des capacités, élimine les demandes de résidence des données, sauf dans des circonstances particulières, et prévoit des protections pour le code source.  Le protocole numérique a le potentiel de transformer l’Afrique en un centre mondial majeur pour les produits et services numériques. Toutefois, l’Afrique doit d’abord tirer parti de sa puissance de marché numérique combinée pour s’imposer au reste du monde. Avec 54 pays, tous dotés d’exigences numériques différentes, de cadres juridiques disparates, d’une maturité de marché variable et d’obstacles divers, de nombreux pays sont laissés pour compte à l’ère du numérique.

Le protocole numérique ouvre la voie à une série d’industries à forte intensité de données et de technologies numériques. Par exemple, le marché mondial des sciences de la vie a besoin des nations africaines et de leurs marchés pour améliorer le flux de données à l’échelle régionale et continentale. De même, la fabrication africaine naissante de produits pharmaceutiques et de dispositifs médicaux a besoin de chaînes d’approvisionnement efficaces basées sur des données, d’une gestion optimisée des stocks, des flux de produits et de la chaîne de possession. Avec des chaînes d’approvisionnement régionales et continentales mieux intégrées grâce à la numérisation, les fabricants africains de produits pharmaceutiques devraient être en mesure de rivaliser plus efficacement sur la scène mondiale.

Le protocole, combiné à l’amélioration des infrastructures et au développement des capacités humaines, rendra les nations africaines beaucoup plus attrayantes pour les capitaux privés. Cela devrait à son tour accélérer les premiers efforts visant à favoriser les centres de données régionaux africains, les accélérateurs d’entreprises et l’externalisation de la technologie.

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Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of TradeMark Africa.